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Trois couleurs (Three colors)

 La banlieue parisienne cache des beautés insoupçonnées. Située non loin  de la frontière entre Essonne et la Seine et Marne, le long de l’Yerres qui serpente tranquillement en contrebas, la résidence le Menhir a été construite dans les années 1960 par les architectes finlandais Kaija et  Heikki Siren. 

 

Classé architecture remarquable du XXème siècle, pensé comme une « ville à la campagne », le lotissement se déploie à Boussy-Saint-Antoine sur un terrain en pente, dans un vaste espace paysager. Noyés dans un écrin de verdure, les bâtiments sont constitués de maisons de plain-pied ou à étage. On pourrait définir le projet par ses couleurs : bois pour les huisseries et les couronnements d’acrotères, le blanc des façades monochromes et le vert de la nature, omniprésente. 

 

Le quartier est essentiellement piéton, seules deux allées regroupent l’ensemble du stationnement. On accède aux logements par des sentes piétonnes qui suivent la pente et se faufilent entre les rangées de maisons. Les bâtiments à étage sont regroupés en lisière du terrain, le long de la grande avenue qui jouxte la parcelle. Elles se font ici plus denses, plus urbaines, elles semblent protéger le cœur d’ilot des regards indiscrets. 

 

Vu du ciel, le plan masse de la résidence ressemble à une abstraction : le même motif est reproduit un grand nombre de fois et pourtant on ne le ressent pas quand on traverse la résidence à pied. La disposition des maisons, en quinconce, casse la monotonie qu’on aurait pu attendre d’une organisation aussi systématique. 

 

Chaque logement bénéficie d’une terrasse-patio qui s’ouvre sur les jardins  communs. C’est toute la force de ce type de résidence, de préserver l’intimité, un espace à soi et en même temps offrir des espaces partagés remarquables. Ce grand parc dans lequel les logements prennent place, et qui constitue le plus grand atout du lotissement, est un lieu de jeux et de rencontres pour les habitants : les enfants peuvent y jouer au foot ou faire du vélo en toute sécurité. 



The Paris suburbs hide some unexpected beauties. Not far from the border between Essonne and Seine et Marne, along the Yerres river that meanders quietly below, the Menhir residence was built in the 1960s by Finnish architects Kaija and Heikki Siren.

 

Classified as remarkable twentieth-century architecture and designed as a “town in the countryside”, the housing estate in Boussy-Saint-Antoine is set on a sloping site in a vast landscaped area. Surrounded by greenery, the buildings are made up of single-storey and two-storey houses. The project could be defined by its colors: wood for the window frames and acroterial caps, white for the monochrome facades and the omnipresent green of nature.

 

The neighborhood is mainly pedestrian, only two aisles gather the whole parking. The houses are accessed via footpaths that follow the slope and weave their way between the rows of houses. Single-storey buildings are grouped together at the edge of the plot, along the wide avenue that runs alongside. Here, they are denser and more urban, seeming to protect the heart of the block from prying eyes.

 

Seen from the air, the masterplan of the residence looks like an abstraction: the same motif is repeated several times and yet we do not feel it when we walk through the residence. The staggered arrangement of the houses breaks the monotony one might have expected from such a systematic organization.

 

Each unit benefits from a patio terrace that opens onto the communal gardens. This is the strength of this type of residence, to preserve privacy, a space for oneself and at the same time offer remarkable common areas. The large park in which the homes are located, and which is the development's greatest asset, is a place for residents to play and meet: children can play soccer or ride their safely.